L'infatigable Cana

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S'il y a un bien un joueur dont la côte est très élevé auprès des supporters marseillais et dont les prestations sont aussi régulières les unes que les autres, il s'agit bien sûr de Lorik Cana. Depuis son arrivée de l'OM en 2005 en provenance de de l'ennemi héréditaire, le PSG, l'Albanais est devenu un pion essentiel et inamovible au sein du onze phocéen. Ses qualités sont indéniables et son profil intéressait bien plus d'un entraîneur de Ligue1. En effet, à chacune de ses sorties, Cana fait l'étalage de toute sa combativité et de sa hargne au milieu de terrain. Pouvant évoluer seul dans un registre de véritable numéro six, il peut également monter d'un cran et jouer dans un rôle de milieu axial où sa technique fait aussi la différence. Néanmoins, on préfère voir le natif de Prishtina juste devant la défense tant son abnégation et sa rage de vaincre permet à l'Olympique de Marseille de posséder une belle assurance au sein de sa ligne défensive. Évoluant dans une sélection presque méconnu du gratin européen, l'Abanie, Cana ne peut se targuer de posséder un riche palmarès, une Coupe de France, et puis c'est tout, Lorik peut avoir le regret de ne pas évoluer dans une sélection plus prestigieuse. Titulaire indiscutable en équipe nationale, Cana ne décrochera sans doute jamais un trophée majeur international, puisque même si l'Albanie commence à se développer, son équipe de football ne parvient toujours pas à se qualifier pour un Championnat d'Europe et encore moins pour une Coupe du Monde. A coup sûr, Cana aurait sa place dans toutes les sélections nationales, mais celui qui aurait pu prendre la nationalité française, a finalement opté pour le pays de ses parents, l'Albanie. Lui qui a fuit son pays en pleine guerre civile pour rallier la France et Paris, où il a été révélé aux yeux de toute la France. Il aurait pu devenir stagiaire dans le prestigieux Arsenal de Wenger, mais pour un permis de travail non délivré, il n'a pu franchir la Manche. Quelques mois plus tard, il s'engage avec un club suisse, Genève, où des recruteurs du PSG le remarquent rapidement, et il s'engagera donc avec le club de la Capitale. Pièce maîtresse de l'équipe qualifiée pour la Ligue des Champions en 2003/2004 sous les ordres de Vahid Halilhodzic, il marquera son premier but en pro lors de cette saison contre Auxerre. La saison suivante, il disputera la renommée Champions League, côtoyant Porto, champion en titre, Chelsea ou encore Moscou. S'en suivra une saison de galère pour le club parisien, incapable d'être européen en fin de saison et qui finira dans le ventre mou du championnat, avec comme entraîneur Laurent Fournier. Débute alors la nouvelle saison, et de nouveaux joueurs arrivent dans l'entrejeu parisien, ne laissant que quelques minutes de jeu à Cana, qui signera à Marseille pour la modique somme de 3 millions d'Euros. Après des débuts timides, Lorik Cana, se fera adopté du public marseillais en inscrivant face au PSG, le but de la victoire phocéenne, la première depuis plus de deux ans, l'époque d'un certain Ronaldinho. Après une saison et demi sur la Canebère, Cana est devenu un leader en dehors et sur le terrain pour le plus grand bonheur des supporters marseillais, qui font de lui, un des joueurs les plus appréciés de l'effectif de l'OM. Doux euphémisme quand on sait l'abattage de l'Albanais au sein du milieu marseillais. Pas si mal pour un ancien parisien.